Un entraînement différent.

Alayna avait pris sa journée pour aller voir sa meilleure amie. Elle ne l’avait pas prévenue préférant faire la surprise. Un peu de spontanéité ne faisait de mal à personne. La rouquine connaissait bien le manoir Stuart. Elle y avait passé une bonne partie de son enfance à venir voir Aylin alors que son père parlait avec le leur. Ils étaient tous deux chasseurs et avaient soif de voir l’espèce des loups et les vampires exterminés... Mais bien que sa meilleure amie eût aujourd’hui en elle se désir, les deux jeunes femmes n’en restaient pas moins amies. Elles étaient plutôt différentes pour dire vrai. Alayna avait le même âge de la jeune sœur de Aylin et pourtant elle ne s’était jamais vraiment rapprochée. Peut-être était-ce la force de caractère de cette dernière qui lui faisait penser à sa sœur Marweene. Mais voilà... aujourd’hui elle était toujours très proche malgré qu’Alayna était douce et fragile... tandis qu’Aylin était un exemple de force et de robustesse... ne serait-ce que par son métier.

Mais Alayna se démarquait aussi parfois par sa souplesse, sa légèreté et sa rapidité. Voilà pourquoi lorsqu’elle arriva derrière sa meilleure amie, qui se trouvait en plein entraînement à l’épée. La rouquine avait pris en main une seconde épée et lorsqu’Aylin se tourna dans un mouvement rapide, la jeune femme réceptionna son coup en baissant sa lame vers le bas et lui fit un sourire amuser. Même si elle n’avait pas pris part à ce mode de vie... la belle ne disait pas non à un petit entraînement de temps en temps... surtout que c’était amusant avec elle : “Tu ne m’as même pas remarqué. Soit, je suis de plus en plus discrète, soit tu deviens vieille” se moqua-t-elle doucement en relevant alors son épée dans un bruit métallique et commença à tourner sur elle-même en faisant des mouvements circulaires avec sa lame... Alayna n’aimait pas trop l’épée, elle préférait largement se battre avec une lance, qui lui offrait une plus grande dextérité.

 

Pando

Les entraînements, les chasses... cette vie se trouvait loin derrière la rouquine. Mais avec Aylin c’était toujours amusant. Les deux jeunes femmes s’amusaient et discutaient, se taquinant tout en se dépassant. Puis cela faisait une activité sportive après tout. La brune lâcha sa lame et Alayna baissa donc sa garde, laissant sa meilleure amie boire et reprendre son souffle. Posant une main sur sa hanche et le mordit l’intérieure de la joue : “comme toujours... les secrets sont le quotidien de votre famille. Tout comme la mienne je suppose. Mais tu sais bien que je ne te demanderais jamais de détail. Si je peux rester loin de vos histoires ça m’arrangerait.” elle pensa alors à Aedan... elle ne l’avait pas vu depuis très longtemps et sa rancœur envers elle devait toujours être présente. Elle espéra alors ne pas le croiser au détour d’un couloir en repartant.  

La rousse sourit au compliment et haussa alors les épaules : “Je suis simplement venu te voir. On ne se voit presque plus depuis quelque temps... et un entraînement ? Tu crois que j’ai pris cette lame pour faire jolie” elle se positionna en défensive, levant son épée et un sourire se forma au coin de ses lèvres : “Tu es la force, je suis la légèreté... voyons qui du vent ou du feu l’emporte” fit-elle en la taquinant également. Elles se mirent alors à se tourner autour... se demandant qui attaquerait en premier. Ce n’était clairement pas le genre de la belle qui attendit qu’Aylin n’essaie de lui porter un coup pour reculer en sautant en arrière, dans un jolie salot gracieux, elle lui rendit alors la pareil en faisant un tour sur elle-même. C’était sans compté sur l’intelligence au combat de la brune. Mais le but de la rousse n’était pas de gagner mais d’en faire voir de toutes les couleurs à son amie.  

 

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En effet... Alayna n’avait pas tenue une arme dans ses mains depuis longtemps. Son visage se ferma à ce souvenir... lorsqu’elle avait décidé de partir, de ne pas devenir chasseuse et que Aedan ne l’avait pas accepté tout comme son père et sa mère. Mais c’était ce premier qui lui avait le plus fait mal. Car ils étaient très proche... et la réaction qu’il a eu fut décisif pour la jeune femme qui décida de ne plus lui donner de nouvelle... elle ne voulait pas se sentir juger ou qu’il ne cesse de vouloir la faire changer d’avis. De plus... elle n’acceptait pas sa haine pour le monde obscure. Aylin était différente car elle acceptait qui elle était et elle n’avait rien en elle de comparable à son frère jumeau. Puis... avec Aedan c’était différent. Trop douloureux.

L’entraînement commença alors et clairement... c’était plus amusant qu’autre chose et dieu que cela défoulait. Mais alors qu’elles se battait sans pour autant vouloir se faire mal, Aylin se détourna, perdant son attention et la rouquine en profita pour la faire chuter : “et beh... t’es distraite ?” demanda-t-elle alors que sa meilleure amie précisa qu’elle était censé être seule au manoir. En effet alors qu’elle se leva, Alayna entendit également un bruit et son cœur se serra. La brune lui demanda alors si elle se sentait prête à se battre si besoin et son visage se ferma : “euh... oui je crois” fit-elle alors en la suivant : “Ma mère ne vient plus déposer des sors de protection au manoir ?” demanda-t-elle. Les pères de deux jeunes femmes étaient de vieux amis. Ainsi une sorte d’alliance perdurait entre eux depuis des années.

Lorsqu’elles arrivèrent dans la cuisine, il ne s’agissait probablement que d’une fausse alerte. Alayna posa sur le plan de travail les dagues qu’elle avait prit et soupira de soulagement. Attrapant aussitôt la bouteille d’eau envoyé par Aylin elle sourit en coin : “hey, c’est que tu piquerais presque...” s’amusa-t-elle : “Il faut croire que c’est comme le vélo. Cela ne s’oublie pas..” elle pensa alors à son frère, qui n’avait jamais eut autant de facilité et qui l’avait toujours détesté... et sa grande sœur qui était une chasseuse et une sorcière née. Elle soupira à la question de sa meilleure amie et haussa les épaules : “Boulot. Métro. Dodo. Je vois ma sœur régulièrement et je ne sors que rarement. J’aime mon train train quotidien. C’est beaucoup plus tranquil que ta vie à toi je pense” rie-t-elle alors : “Mais dis-moi. Vous en êtes où par rapport à ce qu’il s’est passé chez les Kingston ?... tu as des pistes ?” demanda-t-elle, curieuse malgré tout.

 

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Alayna n’avait plus l’habitude de ce genre d’entrainement. Mais c’était toujours plus agréable qu’à l’époque où elle vivait encore dans le manoir de ses parents. À l’inverse des Stuart... le père d’Alayna ne faisait pas de différence entre bon et mauvais. Il voulait simplement éradiquer les créatures qu’ils considéraient comme responsable de tous les maux. Et sa mère était tellement obnubilés par l’amour qu’elle ressentait pour son père qu’elle en oubliait toute morale. Voilà pourquoi la rouquine avait décidé de partir et de renier ses obligations de chasseuse et de sorcière de la famille March. Sans compter que Nathan, son grand frère lui faisait vivre un enfer là-bas.

Mais elle savait que Aylin était différente tout comme les Stuart. Il ne tuait pas pour tuer. Il rendait justice. Voilà pourquoi elle venait si souvent jeune pour trouver réconfort... et même si Marwenne lui apportait beaucoup d’amour, les Stuart avaient toujours été comme une seconde famille pour Alayna. Même si la douleur qu’elle avait ressentie face à la réaction d’Aedan lorsqu’elle leur avait annoncé qu’elle partait vivre seule et qu’elle désirait une vie normale n’était jamais réellement partie. Il avait ressenti cela comme une trahison... tandis que pour elle, son rejet en était une.

Dans la cuisine, les meilleures amies reprenaient leur souffle en buvant un peu d’eau, rassurée qu’il n’y ai aucun danger. La brune taquina la rousse tandis qu’elles rièrent un peu. Mais alors, le souvenir des derniers événement s’imposant à elle, Alayna s’intéressa à l’enquête que pouvait mener Aylin contre les attaques de vampires de ses derniers temps. Fronçant les sourcils, elle l’écouta attentivement, notifiant bien sûr la main qu’elle posa dans son cou, mais elle préféra rester pudique à ce sujet : “Un novice ? Un jeune vampire tu veux dire ou alors quelqu’un qui fait cavalier seul ?... je te dirais bien que je peux essayer d’en parler à mes amis vampires... mais je ne veux pas m’attirer de soucis...” Alayna savait que sa meilleure amie n’approuvait pas forcément ses fréquentations... mais elle ne faisait aucune différence. Chaque personne humaine ou non pouvait être quelqu’un de bien.

Le regarde d’Aylin se tourna vers l’extérieur. Plusieurs fois... fronçant les sourcils Alayna s’apprêtait à regarder elle aussi quand la brune s’enquit alors d’information sur sa vie amoureuse. Haussant les sourcils, la jeune femme se mit à rire : “tu plaisantes ?” elle soupira et haussa les épaules : “tu sais très bien que je ne m’intéresse pas à ce genre de chose. Ma petite vie de grand-mère me correspond... et puis...” alors qu’elle tourna la tête, elle le vit alors.

Aedan avançait, direction le manoir, son arc et ses flèches sur lui. Soupirant et se raclant la gorge, perdant son sourire elle fut troublée, un pincement au cœur la faisant grimacer. Elle se tourna alors vers Aylin, un sourire aux lèvres et se releva alors, posant sa bouteille d’eau : “Je pense que je devrais y aller. Vous devez avoir beaucoup à faire” Elle attrapa son sac, et s’avança vers sa meilleure amie pour lui déposer une bise sur la joue, déposant sa main sur son bras avec affection : “Je t’appelle ok ? Prend soin de toi d’accord ?” fit-elle alors, avant de disparaître plus vite que son ombre, ne voulant surtout pas le croiser...

 

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