Cards on the table

Tu t’étais trompée, tu avais mal jugé la situation et très clairement, tu n’avais pas fait preuve d’une grande maturité. Et tu en payer le prix. Peut-être qu’au final, c’était ainsi que cela devait se passer. Peut-être le fait d’avoir causé tant de morts et de peines autour de toi avaient jouer. On récolte ce que l’on sème après tout, comme on dit. Cela dit, tu n’étais pas sensé savoir que ce vampire était un vampire vieux et puissant. Qu’une chasseuse aguerrie ou novice, aurait autant galérer à ton humble avis. Car tu n’étais certes pas une chasseuse, mais tu avais la force et l’instinct de chasseur de sang donc en soit plus évoluée que de simple mortelle, tu pratiquais l’arc, l’escrime, le sport de combat rapproché tel que le krav maga. Tu avais en soit pas mal de carte dans les mains pour être une excellente chasseuse, une chasseuse digne d’un Stuart.  

Mais cela ne se passait pas comme prévue, non, définitivement, après un combat bien ardu pour toi, tu avais volé au sol bien plus d’une fois tu t’étais mangé des coups et pas qu’un seul. Tu avais combattu telle une tigresse, mais cela n’était pas suffisant. Quand tu finis par être au bout de tes forces et que tu n’avais pas eu le temps de te retourner qu’il avait pris par les cheveux, libérant ton cou et ainsi avoir le privilège de planter ses crocs en toi. Comme paralyser, tu savais bien que cela en était fini pour toi à part s’il décidait de s’arrêter. Mais qui laisserais un chasseur en vie après une tel acte ? Ce serait au final comme signée son arrêt de mort. Car tout chasseur qui se respect se vengerait et alors que tu tentas de te débattre une dernière fois, en vain.  

Tu te remis à penser à pleins de chose, ton cerveau s’embrumait. Tu t’étais réconciliée avec Luna et cela avait été douloureux pour elle, la vérité que tu lui avais dévoilée, mais c’était mieux pour vous et surtout quand vous aviez continué à chercher ensemble un sens à tout cela. Tu t’étais un peu mieux arrangée avec tes frères bien que cela soit toujours aussi compliqué avec ton frère, malgré la fusillade et la villa de l’horreur comme tu le disais. Mais ton plus grand regret, c’était lui. Cet homme blond dont tu t’étais indéniablement éprise du plus profond de ton âme.  

Les événements avaient fait que tu avais l’impression d’avoir gâcher toutes tes chances avec et il te le faisait bien comprendre, te rejetant sans arrêts. Tu encaissais bien que cela te meurtrissait le cœur. Et au final, c’était peut-être mieux que ton histoire s’arrête là, que de subir ce regard si meurtrier de ce blond, ce qui te tuait davantage tandis que tu n’avais qu’un désir, c’était alors d’être à ses côtés. Et d’ailleurs, tu avais bien l’impression que c’était sur ses pensées, pensant à lui que tu sombrais davantage, tu allais revoir James, tu allais revoir ton père, tu allais pouvoir revoir Abby et aussi, faire enfin la connaissance de ta mère. Tu savais que cela arriverait un jour.  

Cependant, c’est en cet instant, d’une voix très très lointaine que tu entendis “Hades non”. Tu ne compris pas ce qu’il se passait mais la prise que le monstre avait sur toi avait disparu pour reconnaître une odeur bien plus que familière. Sombrant tandis que tu te laissais telle une poupée inerte dans les bras de cette personne qui de toute évidence, t’avait sûrement sauver.  

(c) mars.

Qu'était la signification de mourir à petit feu lorsque le simple fait de vivre une immortalité solitaire illustrait parfaitement bien cette expression. Il n'y avait vraiment beaucoup d'objectif à atteindre, de choix à faire ou même de direction à suivre. C'était un peu pour cela qu'il n'était pas rare de voir Alexys se promenait sans but dans les rues et parcs de Tulsa. Au delà de cette torture dont il se gardait bien de partager, ne serait-ce que pour protéger sa fierté mal placée, le figé dans ses années d'or de ses vingt cinq ans, le vampire marchait, une main dans les poches une autre froissant l'air frais de ce mois de décembre, les doigts écartés. Personne n'était dans les rues notamment celles qu'il empruntait pour être tranquille dans ses pensées obscures. Aujourd'hui, il n'allait pas se nourrir, quelque chose le poussait à aller dans une direction et il n'allait jamais contre son instinct. Une odeur, son nez était attiré également par cette douce odeur qu'il n'arrivait pas à y mettre un visage, un nom. Et cette odeur avait pourtant quelque chose de ne pas inconnus, comme un souvenir dont il n'arrivait pas à remettre, Scholey en avait plein des comme ça.

Sa main – qui brassait l'air, passa dans sa tignasse blonde bouclée. Le vent frais et humide de cet hiver donnait toujours cette impression dégueulasse. Ses poumons ne fonctionnaient plus depuis longtemps et son cœur avait cessé de battre pourtant, il ressentait toujours ses différentes émotions qui rendaient sa vie d'immortel difficile à gérer pourtant.... Pourtant il jouissait également de cette aisance, de cette force mais aussi de ce pouvoir surhumain d'attirer, d'envoûter et de se nourrir. Mais aujourd'hui, ce soir, en ce beau mois de Décembre, il n'avait pas faim, il n'avait pas froid, il n'avait pas une chance pour qu'il oublie cette sensation étrange. Parce qu'une sensation étrange ne s'expliquait jamais dans ce genre de situation, elle restait mystérieuse jusqu'à : soit la personne arrivait à tomber dessus et mettait en lumière ce qu'elle cherchait depuis trop longtemps soit, la personne passait l'éponge pour pouvoir reprendre le fil de sa vie ; Or, la deuxième option était surtout pour les humains, ceux qui n'avaient pas d'autre choix que d'avancer et d'aller de l'avant. En tant que vampire, la première option devenait l'obsession car le temps n'existait plus et ne donnait plus cette fameuse course folle que vive les humains contre le temps.

Et tout le monde savait que le temps était un ennemi, comme a peu près toutes les choses existantes sur Terre pour un humain : la maladie, les insectes, l'eau, le feu, l'air et la terre. Autant dans les Tsunami, dans les feu de forêt, dans les tornades ou les tremblements de terre, il n'y avait aucun répit. Aucun.

Sans même sans rendre compte, Alexys se retrouvait au milieu des bois. Ce n'était pas très difficile de se retrouver au plein milieu des bois, la ville de Tulsa était bordée quasiment entièrement par la forêt, plus ou moins aménagés aux abords par la ville et beaucoup plus sauvage en son creux. Et c'était là qu'il était. Son ouïe développée, qui accompagnait à cela sa rapidité et sa force surhumaine, lui permit d'entendre un combat, une lutte sans merci non loin de là et plus il se rapprochait et plus il reconnaissait cette respiration et cette voix. « Hades ? » Ce n'était pas lui qu'il avait reconnu en premier mais une impulsion le transporta plus vite que la lumière jusqu'au point de combat. Tout aussi sanguinaire que lui, cette fatalité ne faisait aucun doute : Elle était en danger. Elle allait mourir. En arrivant sur place, il profita de son élan pour éjecter le vampire du corps de la brunette en hurlant le prénom du sanguinaire. Placé entre l'humaine et Hades, Alexys se mit en position de défense devant un être surhumain complètement défiguré par la rage et la faim, la tension au maximum causé par la précédente bataille. « Hades non. Elle est à moi moi. » A contre cœur, il partit dans le sens opposé en sifflant rageusement : « A charge de revanche !! »  souffla furieusement Scholey à son ami qui lui, marqua une pause et  Et Alex ne sentit plus aucun danger autour d'elle, cette odeur, cette attirance inexplicablement forte pour cette femme.

Il se rapprocha d'elle et l'accueillit dans ses bras à mesure qu'elle relâcha les pression. Les coups échangés n'avaient pas été un combat amical mais bien un combat à mort et Ael avait bien failli mourir. La prenant sous ses bras et ses épaules, sa tête tombant en arrière, il utilisa sa vitesse particulière pour les sortir des bois, empruntant le plus cours chemin entre là où ils étaient et son appartement, se trouvant au-dessus de son cabinet. Il aurait tout ce qu'il faudra pour lui soigner ses plaies. Quelques minutes plus tard, un temps curieusement long pour lui, pour ce vampire, il arriva enfin chez lui. La déposant sur son canapé, il descendit chercher ce dont il avait besoin après l'avoir rapidement examiné. Après avoir remonté, il la soigna avec précaution et s'installa à côté d'elle, en attendant le retour imminent de ce black-out.

(c) mars.

Cette enveloppe froide et sombre qui t’enveloppait n’était pas des plus rassurante, mais tu te sentais bien mieux. Tu n’avais plus mal, tu n’avais plus mal physiquement et même émotionnellement. Au final, tu ne ressentais rien si ce n’est que le soulagement d’être enfin libérer de ces torturés émotionnelles qui te poursuivaient constamment. Tu étais bien, cette délivrance et aussi la joie de revoir tes proches, de revoir ton père et Aby, de rencontrer réellement celle qui t’avait donné la vie pour ensuite supprimer et aussi c’était pour toi l’occasion de revoir James, tu étais amoureuse de lui quand il t’a soudainement quitté, désormais, c’était autre chose. Malgré le fait que tu avais passé la moitié de ta vie à ses côtés, tu avais la certitude que tout n’avait été que mensonge, surtout lorsque tu avais appris qu’il t’avait cachés aux yeux de certains, aux yeux de son cousin, Alexys.

Alexys, il était plus grand regret... Tu regrettais que tu partes de ce monde en ayant jamais pu lui dire ce que tu pensais, ce que tu ressentais, ce que tu devais lui faire comprendre. Vous aviez passé plus de temps à vous chamaillez et à vous rendre fous l’un et l’autre... Sauf lors de cette nuit, cette nuit que tu n’avais jamais réellement évoqué avec lui. Cette nuit où tu avais réalisé cette connexion entre lui et toi, cette nuit où tu as su, que c’était lui qu’il te fallait et que tu voulais. Mais tu n’avais pas saisi cette chance, par ton esprit torturé et cette manie de fuir dès que quelque chose de bien arrivaient. Tu avais tellement peur, tellement peur de tout gâcher, tellement peur qu’on souffre par ta faute, peur qu’on meurt aussi... Comme ça a toujours été le cas... Mais cette fois-ci, c’était toi qui quittais cet endroit pour en rejoindre un autre.

Du moins, c’est ce que tu croyais, tu ne comprenais pas réellement ce qu’il se passait à vrai dire. Tu avais consommé quelque chose, de la rouille, du sang ? Tu ne sais pas. Tu étais bien trop loin encore pour prendre réalité en pleine face. Tu ne sais pas combien de temps cela dura, ce cheminement où l’enveloppe froide et sombre te libéra peu à peu et où la douleur t’accablait d’avantage que tu revenais à la réalité. Tu entendais quelqu’un te crier dessus et cela résonnait dans ton esprit où la douleur y régnait en maître. Il faut croire que lorsqu’on est sur le point de mourir pour revenir, le cerveau n’aime pas du tout cela. Tu gémis alors de douleur tout en gardant les yeux fermés un moment, ne prenant pas la peine de répondre aux attaques de cette personnes.

Ce n’est qu’après un laps de temps que tu ouvris enfin les yeux, tout était sombrement éclairé comme une lumière tamisée et tu n’étais pas à l’endroit d’où tu étais, tu n’étais pas dans la forêt, mais dans un appartement et pas n'importe lequel, tu le reconnaissais très bien c'était celui d'Alexys. Tu relevas les yeux enfin sur la personne qui t’avait sauvé de ce vampire. C’était lui, l’homme qui pendant que tu quittais ce monde te hantait jusque là-bas “Alexys...” Fis-tu d’une voix faible “Merci” Le remerciais-tu donc de t’avoir sauvé la vie, d’être là, encore à tes côtés malgré la situation. Tu avais la main sur sa joue que tu caressais doucement en même temps que de le remercier et que tu approchas à toi pour ensuite déposer un léger et tendre baiser sur ses lèvres. Tellement léger qu’on aurait pu confondre à un effleurement. Mais la simple sensation de sentir ses lèvres contre les siennes était comme un remède à tous tes maux.

(c) mars.

Alexys était assis, en penseur, à côté de la belle endormie. Il essayait de comprendre ou même de réaliser la raison qui l'avait poussé à suivre cet instinct qu'il croyait éteint en devenant un être immortel. Cette chose qu'il pensait mort en lui avait finalement réussi à le conduire jusqu'à cette jeune chasseresse, aux allures de princesse, sous une étendue feuillue d'arbres et de broussailles. Sans son odorat et son instinct, ainsi que sa rapidité exercée à être plus fine et plus rapide, il serait peut-être arrivée trop tard et de cette façon, il aurait nourrit une haine profonde et dévastatrice envers son ami, et mentor qu'était Hades. Il n'aurait rien pu faire et n'aurait rien eu à contrôler dans la mesure où son cœur et son âme auraient été meurtris par la douleur et une colère noire. Heureusement, Alexys était arrivé à temps et la mention de possession, d'appartenance de prédateur à prédateur, était importante et respectée. Selon Scholey, la brunette était effectivement à elle et elle le restera. Si quelqu'un devait goûter sa chair ou n'en fait sienne, c'était bien à lui de s'en charger et c'était uniquement son esprit tourner en chasseur chassé qui avait parlé. L'hésitation qu'il avait lu sur le visage de son ami avait été clair. Le doute existait mais si doute il y avait, les choses ne pouvaient pas se passer autrement. Alexys avait tout simplement réussi à ramener sa promise dans un endroit sûr où elle pourrait se reposer et reprendre des forces.

A cet instant, il n'avait clairement pas pensé à l'après. A ce qui allait se passer et surtout sur ce qu'il allait bien pouvoir lui dire ; A mesure que le temps passait, que la trotteuse de la pendule indiquait que le moment fatidique allait arriver, le vampire sentait son regard se durcir, inquiet ; Inquiet par l'attitude cataclysmique d'une femme tel que Aelynn pouvait avoir comme conséquence dans son antre. Attitude qu'il pouvait assumer mais qu'il ne pouvait pas répondre tant la pression de la vérité allait être dévastatrice autant son cœur que dans le sien. Elle ignorait tout de lui et c'était mieux ainsi.

Les battements de cœur de Stuart battait un peu plus vite, signe d'un réveil imminent. Les paupières songeaient peut-être à un mouvement plus saccadé, signe qu'elle était plus alerte aux bruits environnement. Presque inexistant, mais présent, facile à percevoir lorsque le cerveau reprenait de l'activité. Il était parti et il se demandait si cette histoire allait hanter leur lien, c'était magique comme le monde dans lequel il avait plongé en étant mordu et devenant le mordant. Incapable de se forger une carapace assez épaisse pour contrôler sa soif de sang qu'il prenait directement à la source. Il ne trouvait rien d'autre de meilleur, de jouissif, de nourrissant. Personne ne pouvait le convaincre du contraire et la veine palpitante dans le cou de Stuart signait à jamais ce qu'il pensait. Il avait soif et il n'en prenait conscience que dès à présent alors qu'elle se réveillait, lui parlait et venait lui déposer un baiser volant sur ses lèvres. « Oui, tu es en sécurité, ici. » souffla t-il en venant poser ses mains au niveau de la taille de la jeune femme, encore légèrement sonné par les événements précédents : « Qu'est-ce que tu faisais dans la forêt, seule ? »

(c) mars.

Cette soirée ne s’était pas passée comme tu le voulais, comme tu l'avais prévue, cette soirée de chasse où tu avais surestimé tes capacités. Et alors tu en avais payé le prix tandis que la vie te quittait, les crocs de ce vieux vampire pompant alors tout ton sang. Et alors que ton existence t’échappas, tu ne cessais de penser à ce blondinet qui te rendait folle, folle de colère, folle d’amour. Et comme s'il avait entendu l’appel de ton âme, il était arrivé, tu ne savais pas ce qu’il s’était passé; mais il était là, ton sauveur.

Tu étais complètement dans les vapes, dans la limite de l’inconscience. Ton cerveau était embrumé comme jamais, tu ne savais pas vraiment, tout était mélangé. La seule chose que tu pouvais comprendre et ressentir c’était qu’il était là, lui, cet homme que tu détestes autant que tu aimes, cet homme dont tu étais amoureuse en secret, cet homme qui, par tu ne sais quelle manière avait réussis à te sauver la vie face à ce monstre, ce vampire. Il avait été la seule personne à qui tu pensais alors que la vie te quittait peu à peu.

C’est donc naturellement que tu approcha ton visage du sien afin de capturer ses lèvres, et la sensation de ses lèvres sur les tiennes, remplissait ton cœur plus que de raison. Bien sûr, malgré le fait que tu sois hagard, tu te doutais bien de sa réaction et il pouvait en profiter car tu n’avais ni la force ni même la l’envie de te chamailler avec lui. Contre toute attente, il ne te repoussa pas où il ne se montrait ni agressif ou son mauvais caractère comme il avait tant l’habitude de le faire, peut-être au final, il avait eu vraiment peur pour toi et tu revoyais cet Alexys de l’hôpital quand tu avais eu ton accident, cet Alexys gentil et inquiet. Bon tu te doutais que ce comportement mignon n’allait pas durer, c’est alors qu’il te posa cette question.

Bien sûr, il était en droit de te poser cette question-là, et tu ne pouvais pas lui dire que tu chassais des créatures surnaturelles, tu avais déjà bien trop enfreint le règlement dans le passé “Je cherchai des plantes pour mon magasin afin de faire quelques boissons” Mentis-tu, il est vrai que tu venais quelques fois dans les bois pour recueillir des plantes. Bon depuis un moment tu avais un endroit dans l’arrière-boutique pour entretenir les fleurs, mais ça, il ne le savait pas.

Tu fronçais les sourcils “Et toi ? Comment m’as-tu trouvé et...” Demandas-tu un peu sonné, toujours encore. Tu avais un grand besoin d’une aspirine, mais il est clair qu’il avait forcément dû voir quelque chose après tout, tu ne te souvenais plus vraiment à vrai dire. Tu étais suspicieuse sur le coup et tu eu alors un mouvement de recul. Et si ; lui aussi il était un vampire ? Tu voulais devenir une chasseuse par-dessus tout alors il était hors de question de nourrir de sentiments pour une créature sanguinaire comme cela.

(c) mars.